Autant de fois je l’ai déjà essayé, autant de fois, éblouie par l’éclat de vos merveilles je suis demeurée muette sans pouvoir rien exprimer. Serai-je plus forte aujourd’hui ? Me tairai-je pour avoir trop à dire ? J’ose espérer que vous serez le feu de mes expressions, l’intelligence de mon esprit, l’amour de mon cœur, le soutien de ma faiblesse, et qu’alors je pourrai fidèlement accomplir vos desseins. Ô Marie ! trône de la sagesse, c’est entre vos bras et à l’ombre de votre protection que je vais fixer le Soleil de Justice ; je remets ma main dans la vôtre, conduisez-la au gré de l’Esprit de vérité. Et vous, Ange gardien, fidèle gardien de mes jours, dont la charité s’intéresse à mes moindres actions, daignez rester à Cote de moi pour soutenir ma faiblesse, afin que la grandeur du travail n’abatte jamais mon courage.
Église Sainte, ô ma tendre Mère ! si j’ose parler du trésor le plus précieux que vous avez reçu de votre céleste Épouy c’est dans les sentiments de la plus parfaite soumission à tout ce que vous enseignez par la voix des Pasteurs légitimes ; c’est à la lueur du divin flambeau que vous portez devant que j’entre dans le sanctuaire du divin amour, persuadée que les plus vils instruments, entre les mains de Dieu, ce sont les plus propres à manifester sa sagesse.
Extrait du livre « Écrit spirituel » de Pauline Jaricot (L’Amour infini dans la divine Eucharistie)