Ô Jésus, Dieu tout amour, à quel excès nous avez-Vous aimés ! Non content d’avoir institué la divine Eucharistie pour que le Corps et le Sang de la Victime infinie devinssent la nourriture spirituelle de nos âmes et le gage de notre résurrection glorieuse, Vous avez encore voulu qu’elle perpétuât la mémoire et les mérites de votre Vie et de votre Mort !
C’est par l’immolation de votre Cœur, dont il sortit du sang et de l’eau sur la Croix après la consommation de votre Sacrifice sanglant, que Vous donnâtes naissance au sacrifice adorable de la Messe, Sacrifice qui s’offre des milliers de fois par jour et dans des milliers d’endroits différents, dans les cités, dans les campagnes, dans les camps des armées, dans les hospices des malheureux, dans les prisons de la justice humaine, sur terre et sur mer, dans toutes les contrées de l’univers, partout où il y a des hommes qui peuvent en profiter. Sacrifice le plus saint, le plus auguste, le seul qui soit digne de Dieu, et qui néanmoins est commencé et consommé dans un très court espace de temps, pour le plus grand bien des prêtres et des fidèles dont il est comme la propriété. Amen.