Je marcherai sous le soleil trop lourd, sous la pluie à verse ou dans la tornade.
En marchant, le soleil réchauffera mon cœur de pierre ; la pluie fera de mes déserts un jardin. A force d’user mes chaussures, j’userai mes habitudes.
Je marcherai et ma marche sera démarche.
J’irais moins au bout de la route qu’au bout de moi- même.
Je serai pèlerin.
Je ne partirai pas seulement en voyage.
Je deviendrai moi-même un voyage, un pèlerinage.
Jean Debruynne