Vivre en soi, ce n’est rien ; il faut vivre en autrui.
A qui puis-je être utile et agréable, aujourd’hui ?
Voilà, chaque matin, ce qu’il faudrait se dire.
Et, le soir, quand des cieux la clarté se retire,
heureux à qui son cœur tout bas a répondu :
“Ce jour qui va finir, je ne l’ai pas perdu.
Grâce à mes soins, j’ai vu, sur une face humaine,
la trace d’un plaisir ou l’oubli d’une peine”.
François Andrieux (1759-1833)